« Il serait important de sortir de ce vase clos que présente le mois de février pour célébrer la communauté noire. On ressent comme une espèce d’obligation de la part des médias et des institutions de souligner des accomplissements des membres de la communauté durant cette période. Qu’en est-il des autres mois? » Carine Tuekam Kunche, registraire par intérim à l’UOF, est d’accord que les célébrations entourant le mois de févier devraient se faire tout au long de l’année. « Je souhaiterais que ce soit la norme, que les gens célèbrent les accomplissements de toutes et tous, en fait, sans distinction ou précision de couleurs, mais malheureusement on n’est peut-être pas réellement encore rendu là. » Ajoute-t-elle.
« Le mois de février a peut-être son importance en cela de rappeler la nécessité d’étendre ces célébrations à notre quotidien. » Ses réflexions se posent surtout pour la jeunesse pour qui elle souhaiterait voir le narratif évolué. « Que les jeunes puissent croire en eux-mêmes, voir au quotidien que des gens comme eux, de toutes origines qui contribuent et influencent positivement notre société. »
Arrivée au Canada du Cameroun en tant qu’étudiante internationale, Carine a fait ses études universitaires en ressources humaines, en droit du travail et en sciences sociales. « Un parcours n’est jamais linéaire, encore moins pour une étudiante internationale. » S’étant heurtée à plusieurs portes à Montréal, elle décide de déménager en Alberta. Peu de temps après, Carine a commencé à travailler comme secrétaire au campus de la faculté Saint-Jean à l’Université d’Alberta. Au fil des années, elle a franchi les échelons en passant d’adjointe aux admissions au bureau de registrariat. En parallèle Carine a fondé une ONG dédiée à l'éducation et à la santé pour aider des orphelins.es et enfants défavorisé.e.s en Afrique.