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L'expansion numérique et l'environnement peuvent-ils coexister?

L’expansion du numérique a entraîné une nouvelle désignation : la pollution numérique, c’est-à-dire, les impacts négatifs des technologies sur l’environnement. On dresse un bilan environnemental en évaluant la consommation d'électricité des systèmes, l'usage de matières premières et d'énergie grise pour la fabrication d’appareils industriels ou de la vie courante ainsi que leur transformation en déchets après leur remplacement, que ceux-ci soit ou non, à la fin de leur vie utile.

Le numérique peut rendre possible la gestion des énergies renouvelables, souvent intermittentes. Dans l'industrie et dans les transports, l'optimisation des processus, des trajets et des flux par l'usage des technologies de l'information pourrait réduire la consommation de matières. Cependant, cet impact dépend de la discrétion de la consommation numérique. Généralement, une plus grande disponibilité de la ressource entraîne l’augmentation de la consommation réduisant ou annulant le gain environnemental. 

La fabrication d’un appareil demande généralement plus d’énergie que celle qui sera nécessaire pour le faire fonctionner. Toute la chaîne de fabrication de ces appareils carbure aux énergies fossiles : l'extraction des composants et leur transport, la fabrication des pièces détachées et leur transport, l'assemblage du produit fini, puis son transport jusqu'à son lieu de vente ou de distribution. 

Lors de la fabrication, plus on miniaturise et complexifie les composants, plus on alourdit leur impact sur l’environnement. Imaginez : il faut 80 fois plus d’énergie pour produire un gramme de téléphone intelligent qu’un gramme de voiture!

Selon l'organisation non gouvernementale indépendante Greenpeace, qui milite pour la protection de l’environnement, le secteur informatique consomme 7 % du total de la production électrique à travers le monde, soit environ 1,4 % de la consommation énergétique mondiale. L'impact de cette consommation dépend de la façon dont est produite l'électricité ; les émissions de CO2 dépendent des sources d’électricité : centrales thermiques à flamme (charbon, fuel ou gaz) et de l'heure de consommation.

En 2016, la production de l'énergie qui alimente les réseaux numériques était responsable d'environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre, plus que celles de l’aviation civile. 

On affirme que le réseau mobile de 4e génération (4G) aurait un impact sur la planète environ 20 fois supérieur à celui d'un réseau filaire ou fibre équipé de Wi-Fi. La 4G augmente le débit disponible et permet le développement d'usages multimédias, comme le streaming, par exemple, dont l'empreinte écologique est très significative. 

De la même façon, le cloud computing (informatique en nuage), indissociable de la 4G, a un impact sur la planète car la distribution des données est faite via des centres de données physiques. Le refroidissement de ces ensembles de serveurs informatiques et d'ordinateurs de traitement de données numériques requiert beaucoup d’énergie, souvent d’origine électrique. 

Le déploiement de la technologie 5G est d’actualité dans plusieurs pays. Des experts s'inquiètent face à ce déploiement, sans qu’on ait évalué préalablement son impact sur l’environnement. En effet, l’équipement technique nécessaire pour faire fonctionner la technologie 5G consommerait trois fois plus d'énergie que celle servant à opérer l’équipement 4G. De plus, il faudrait jusqu’à trois fois plus d’espaces physiques pour assurer la même couverture qu’offre actuellement la 4G. La question qui se pose alors : « Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? »

 

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