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Mini-causerie le temps d'un midi

English version follows

La famille de l’Université de l’Ontario français (UOF) s’agrandit, les étudiantes et les étudiants passent de plus en plus de temps sur le campus et de nouveaux professeures et professeurs entrent en poste. Pour mieux connaître les intérêts de toutes et de tous, l’UOF a lancé des mini-causeries le temps d’un midi.

Ces rencontres ont permis aux professeures et aux professeurs de présenter un résumé de leurs conclusions de recherches qu’elles et ils ont effectuées au cours des dernières années. Ils et elles partagent aussi les pistes de leurs prochains travaux. L’auditoire composé d’étudiantes et d’étudiants inscrits à l’un ou l’autre des quatre programmes offerts à l’UOF façonnait ainsi des échanges riches en contenu.

Les mini-causeries ont permis de faire circuler des idées et de susciter des échanges fructueux, le tout de manière informelle autour d’un repas partage. Présentant ses pairs à chaque début de séance, la responsable du Pôle en études des environnements urbains, la professeure Marie-Josée Therrien a instauré le projet pour « rassembler » dit-elle. « Donner une chance à toute la communauté de l'UOF de voir où nos recherches nous entraînent et aussi d'inspirer nos étudiantes et étudiants. Il semble que ça a porté fruit, puisque l'une d'entre elle a exprimé le désir que nous organisions des mini-causeries étudiantes dès l'an prochain! J'espère donc que ces causeries, de professeurs et d'étudiants deviendront une tradition pour les années à venir. »

Pour en apprendre plus sur la teneur de leur mini-causerie, les professeures et les professeurs vous proposent un petit résumé de leurs recherches et propos.

Première mini-causerie : Élites économiques et batailles pour l’innovation au sein de pays riches en matières premières par Thomas Chiasson-LeBel Ph. D., professeur adjoint, Pôle en études et recherche en économie et innovation sociale.

L’innovation peut être conçue comme l’objet de batailles entre différentes forces sociales qui cherchent à la définir, à en déterminer les politiques de soutien, à établir qui en profite et qui profite des gains qu’elle génère. Cette étude s’appuie sur l’économie politique culturelle critique pour saisir les batailles pour l’innovation menée entre des mouvements sociaux promouvant l’économie sociale et solidaire, des États développementalistes incitant une croissance endogène, et des élites économiques en Équateur et en Bolivie. En se concentrant sur les conglomérats nationaux, elle développe une typologie de leurs attitudes économicopolitiques et explique les avancées de certains d’entre eux par le réseau d’organisations qu’ils ont développées et par leur capacité à promouvoir leurs visions dans l’espace public. Cette étude ouvre la porte à des projets comparatifs et parallèles sur les batailles pour l’innovation au Canada et en Ontario.

Deuxième mini-causerie : Capital environnemental, nouveaux modèles économiques, circuits de proximités et valeur territoriale par Chedrak Chembessi, Ph. D., professeur adjoint, Pôle en études et recherche en économie et innovation sociale.

Les crises écologiques de notre temps conduisent à la mobilisation d’acteurs à différentes échelles pour apporter des réponses aux problèmes posés. Leur investissement est à la fois social, économique, idéologique, politique, émotionnel, artistique, etc. Cet investissement – sous diverses formes – qu’on appelle ‘’capital environnemental’’ favorise l’émergence de nombreux projets dans les territoires. Notre étude s’intéresse à un de ces projets au Kamouraska (Québec) : l’économie circulaire.  L’économie circulaire promeut par exemple, le recyclage, la réutilisation, la réparation, les produits écologiques, une consommation responsable, etc. afin de limiter la consommation des ressources naturelles et minimiser l’impact environnemental de l’activité économique. Au Kamouraska, plusieurs facteurs favorisent la mobilisation des acteurs locaux pour l’économie circulaire : les distances courtes pour se rencontrer et échanger des matières, les liens sociaux, les valeurs de solidarité et de partage, la volonté de préserver la qualité environnementale, etc. Cette mobilisation pour l’économie circulaire contribue aussi au développement local, à l’attractivité du territoire, etc. Les entreprises, les collectivités territoriales, les associations communautaires, les populations locales sont ainsi engagées pour l’économie circulaire pour un développement plus original, pérenne et durable de leur territoire.

Troisième mini-causerie : Bâtir pour éduquer. L'architecture scolaire au Nunangat par Marie-Josée Therrien Ph. D, responsable du Pôle en études et recherche des environnements urbains.

À des milliers de kilomètres au nord des centres urbains canadiens, des écoles ont été conçues et continuent de l’être par des experts formés dans le sud du pays. Ces écoles construites par les gouvernements fédéral et territorial, à travers les structures décisionnelles différentes pour chaque époque, témoignent autant de l’évolution des orientations pédagogiques que des changements sociopolitiques et environnementaux survenus depuis le milieu des années cinquante. Cette communication se concentre sur quelques-unes de ces écoles et démontre que les modèles imposés par les fonctionnaires d’Ottawa ont fait place à des écoles dont la planification se fera de plus en plus avec la participation des communautés inuites. 

Quatrième mini-causerie : L’arrivée d’Uber et son incidence sur les villes canadiennes par Mischa Young Ph. D, professeur adjoint au Pôle en études et recherche des environnements urbains.

Le terme révolution est souvent employé pour décrire l’impact que l’avènement des services de covoiturage commercial, tel Uber, a eu sur les systèmes de transport urbain. En utilisant les technologies intégrées dans les téléphones intelligents, afin d'offrir l’emplacement des véhicules en temps réel et un mode de paiement rapide et efficace, ces nouvelles compagnies de transport ont su rivaliser l’industrie du taxi et capturer une part considérable des usagers des autres modes de transport. Cependant, malgré leur popularité croissante, on en sait peu à propos de leur incidence sur nos systèmes de transport. Dans le cadre de cette présentation, nous examinons les caractéristiques des trajets d’Uber à Toronto pour déterminer leur incidence sur l'usage de transport en commun, et nous penchons sur les caractéristiques de ses usagers pour évaluer qui bénéficie de ce nouveau service de transport, et surtout, qui en est exclu.

 


Lunchtime Mini-Talks

The Université de l’Ontario français (UOF) family is growing, students are spending more and more time on campus, and new professors are coming on board. To better understand the interests of everyone, the UOF has launched a series of lunchtime mini-talks.

These talks provided an opportunity for professors to present a summary of their findings from research they have conducted over the past few years. They also share their ideas for future work. The audience, composed of students enrolled in one of the four programs offered at the UOF, can engage in content-rich discussions.

The mini-talks allowed for the circulation of ideas and fruitful exchanges, all in an informal manner over a shared meal. Introducing her peers at the beginning of each session, Professor Marie-Josée Therrien, head of the Urban Environment Studies Program, introduced the project to "bring people together," she said. "To give the entire UOF community a chance to see where our research is taking us and to inspire our students. It seems to have paid off, as one of them has expressed a desire for us to hold mini student talks starting next year! So, I hope that these talks, by professors and students, will become a tradition for years to come."

To learn more about the content of their mini-talk, the professors offer you a short summary of their research and comments.

Mini-Talk #1: Élites économiques et batailles pour l’innovation au sein de pays riches en matières premières [Economic Elites and Battles for Innovation in Commodity-rich Countries] by Dr. Thomas Chiasson-LeBel, Assistant Professor, Economic and Social Innovation Studies department

Innovation can be conceived as the object of battles between different social forces that seek to define it, determine the policies that support it, and establish who benefits from it and who profits from the gains it generates. This study draws on critical cultural political economy to capture the battles over innovation between social movements promoting the social solidarity economy, developmentalist states pushing for endogenous growth, and economic elites in Ecuador and Bolivia. Focusing on national conglomerates, it develops a typology of their economic-political attitudes and explains the advances of some of them by the network of organizations they have developed and by their capacity to promote their visions in the public space. This study opens the door to comparative and parallel projects on the battles for innovation in Canada and Ontario.

 

Mini-Talk #2: Capital environnemental, nouveaux modèles économiques, circuits de proximités et valeur territoriale [Environmental capital, new economic models, proximity circuits and territorial value] by Chedrak Chembessi, Ph. D., Assistant Professor, Economic and Social Innovation Studies department

The ecological crises of our time lead to the mobilization of actors at different scales to provide answers to the problems posed. Their investment is social, economic, ideological, political, emotional, artistic, etc. This investment - in various forms - which we call "environmental capital" encourages the emergence of many projects in the territories. Our study focuses on one such project in Kamouraska, Quebec: the circular economy.  The circular economy promotes, for example, recycling, reuse, repair, ecological products, responsible consumption, etc., to limit the consumption of natural resources and minimize the environmental impact of economic activity. In Kamouraska, several factors encourage the mobilization of local stakeholders for the circular economy: short distances to meet and exchange materials, social ties, values of solidarity and sharing, the desire to preserve environmental quality, etc. This mobilization for the circular economy also contributes to local development, to the attractiveness of the territory, etc. Businesses, local authorities, community associations and local populations are thus committed to the circular economy for a more original, sustainable, and durable development of their territory.

Mini-Talk #3: Bâtir pour éduquer. L'architecture scolaire au Nunangat [Building to educate. School architecture in Nunangat] by Dr. Marie-Josée Therrien, Urban Environment Studies department

Thousands of kilometres north of Canada's urban centres, schools were designed and continue to be designed by experts trained in the south. These schools, built by the federal and territorial governments through different decision-making structures for each era, reflect both the evolution of educational orientations and the socio-political and environmental changes that have occurred since the mid-1950s. This paper focuses on a few of these schools and demonstrates that the models imposed by Ottawa officials have given way to schools that are increasingly planned with the participation of Inuit communities.

 

Mini-talk #4: L’arrivée d’Uber et son incidence sur les villes canadiennes [The rise of Uber and its impact on Canadian cities] by Dr. Mischa Young, Assistant Professor, Urban Environment Studies department

The term revolution is often used to describe the impact that the advent of commercial ride-sharing services, such as Uber, has had on urban transportation systems. By using technologies built into smartphones to provide real-time vehicle locations and fast, efficient payment, these new transportation companies have been able to rival the taxi industry and capture a significant share of ridership from other modes of transportation. However, despite their growing popularity, little is known about their impact on our transportation systems. In this presentation, we examine the characteristics of Uber rides in Toronto to determine their impact on public transit use and look at the characteristics of its users to assess who benefits from this new transportation service, and more importantly, who is excluded.